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Rentrée parlementaire : ambiance conflictuelle

  • L’exécutif se heurte du côté de la NUPES – LFI
  • 62 députés LR : “pivot” pour obtenir une majorité
  • Évoquer la dissolution : un message indirect adressé à Elisabeth Borne

Pour Franck Riester, « Le groupe LFI est dans une volonté du désordre, de l’obstruction, du refus du fonctionnement démocratique de notre pays. Ils veulent le désordre dans la rue, le désordre à l’Assemblée, la dissolution, c’est leur seule obsession ».

Du côté des LR, la course à la présidence favorise la surenchère dans l’opposition. Ce groupe de 62 députés est devenu un pivot pour obtenir une majorité.

Le premier texte en séance : l’assurance-chômage mais tous les partis se concentrent principalement sur le budget 2023 et les retraites.

Emmanuel Macron a été clair : si une motion de censure est adoptée, ce sera la dissolution immédiate de l’Assemblée Nationale. Une hypothèse encore théorique, puisque le vote de motion de censure nécessite la majorité des députés, soit une alliance entre tous les partis de la NUPES, LR et RN.

Olivier Marleix, le patron des députés LR, a vu dans la motion de censure : “une déclaration de défiance envers l’Assemblée tout entière” Le message présidentiel était principalement destiné aux Républicains puisque, sur le fond, le parti soutient la réforme des retraites.

Évoquer la dissolution était aussi un message indirect à Elisabeth Borne, dont l’avenir à Matignon est désormais lié à l’aboutissement de la réforme des retraites.

« En rappelant l’arme de la dissolution, Emmanuel Macron entend mettre les oppositions devant leurs responsabilités », affirme un membre du gouvernement.

Les partisans d’Emmanuel Macron montent au créneau : « Ce n’est pas une menace, c’est la Ve République. L’Assemblée renverse le gouvernement, le président dissout. Cela s’est passé comme ça à chaque fois », déclare François Bayrou.

Pour rappel : La dernière motion de censure avec une dissolution (1962) : les députés avaient censuré le gouvernement pour contester le projet présidentiel d’élire le président au suffrage universel direct. Le Général de Gaulle avait récolté une majorité confortable.

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