L’avantage des marronniers, c’est qu’on peut analyser encore plus facilement en quoi l’événement est différent cette année par rapport aux autres. L’année dernière, on avait eu un événément offline préempté par le RN, et le désavantage dans le cas présent, c’est qu’il y a très peu de différences : c’est toujours rempli de métalinguistique (je serai au salon, je suis au salon, j’étais au salon) , le RN tente toujours de s’y faire une place, et c’est toujours faiblement médiatisé.
Le résumé
Le salon des maires reste en rendez-vous faiblement digitaliser. Un endroit de rencontre “offline” où le microcosme politique a l’occasion de se rencontrer. C’est une marque qui irrigue tout le monde sur les réseaux sociaux avec finalement très peu, voire une absence de lobbying digital. Par contre, le RN continue à y avoir une présence très forte et les élus principalement de droite continuent à vouloir associer leur image.
L’impact en termes d’engagement est bien plus fort sur LinkedIn et Instagram.
I. Qui couvre le salon depuis les réseaux sociaux ?
En un an, Follaw.sv couvre désormais tous les réseaux sociaux et plus simplement X, mais cela n’est pas pour autant que les parties prenantes sont plus nombreuses avec toujours essentiellement des couvertures institutionnelles, mais pas de couverture médiatique en dehors de BFM.
Notons que l’association Mourir Dans la Dignité est toujours présente pour faire pression comme l’année dernière. En dehors de cela, des lobbies plus traditionnaux sont présents.
Et là encore, ce sont les RN qui sont les plus actifs autour du salon.
Et d’ailleurs, dans le top 3 des publications tout confondues ayant eu un impact, on retrouve l’annonce de la délégation montrant que c’est important pour eux :
Et c’est toujours très national comme appréhension :
C’est intéressant alors que le salon a une dimension régionale et que les lobbies sont tous des acteurs qui ont beaucoup d’opérationnalisation dans les territoires. Et il faut dire qu’une simple cartographie permet de bien identifier les choses :
Le salon des maires et le compte alimente l’entiéreté des communautés. Et au niveau des relations entre les personnes, le gouvernement est au centre. La boucle est bouclé : c’est bien le microcosme politique qui est présent :
Sur quoi se mobilisent-ils ?
Par rapport à l’année dernière, l’apport des autres réseaux sociaux est intéressant car Instagram est bien plus mobilisé par les politiques aujourd’hui tandis que Linkedin est plus utilisé par les institutions et lobbies. X a un impact très relatif désormais.
Toujours et encore du Martine à la plage
Comme chaque année, ce genre d’événément va générer des publications avec un degré communicationnel proche du néant pouvant se résumer “Je suis venu au salon des maires”.
Si cela peut être intéressant en préambule d’un événément de signaler sa présence (pour nouer des contacts sur place, ou tisser du networking), le “j’étais au salon des maires et j’ai vu de jolis maires” est profondément inutile.
Et pareil pour le suivi d’une intervention. Une bonne partie des organisations annoncent une présentation ou un stand mais ne vont jamais apporter le contenu de la présentation par la suite.
Associer son image avec les maires
Ainsi, on voit davantage de personnes qui veulent associer leur image avec Zemmour. Ce cas sur Instagram est presque une caricature :
Du très faible lobbying digital envers les maires
Cela même si Cyrl Dion a explosé les compteurs avec la charte de la déplastification pour que les collectivités. Tout au plus, on a quelques publications avec des plaidoyers ainsi qu’une association d’images.
Des actions de communication en marge
Et sur Linkedin, on peut isoler des publications en relation avec le salon des maires comme cette prise de position du groupe Casino :
Et bien sûr, comme l’année dernière les éternelles signatures :
Des prises de parole de maires
On voit également des prises de parole de maires
Bref, au final, très peu de nouveautés, beaucoup de rencontres. Le salon des maires est bien un
marronnier. Un marronnier non digital.